LE BILLET DE VALÉRIE DIETRICH
Publié le 05/11/2021 | Billet d'humeur

LE MONDE DE DEMAIN
Dans son édito Lucie évoque la part de déraison nécessaire au maintien d’un journal papier dans un monde où l’infobésité règne et la dématérialisation est légion.
J’ajouterai à cela que c’est encore plus déraisonnable de porter un titre axé sur les sorties dans un (nouveau) monde où les mots confinement et couvre-feu sont entrés dans le langage courant. Dans un monde où le pass sanitaire est un passeport pour aller vers les autres, avec les autres.
Je ne suis pas là pour lancer une quelconque polémique. Les choses sont ainsi. Mais pour être tout à fait honnête, comme bon nombre d’entre nous, cette crise sanitaire m’a fragilisée psychologiquement et encore d’avantage économiquement.
Maman solo, une enfant en difficulté, un statut précaire d’indépendant c’était déjà une performance de tenir un semblant d’équilibre. Mais avec la COVID le château de sable s’est bel et bien écroulé.
Depuis plus de deux ans je postulais à des emplois salariés. Pour souffler. Pour avoir une protection, un filet de sécurité.
D’abord dans mon domaine, mais rien. Mon âge ? Moi ? À chaque fois j’ai toutes les compétences requises mais rien n’aboutit. Certaines personnes ne se sont même pas données la peine de répondre à mes mails après un entretien. Passons.
J’ai attaqué l’été avec le moral en berne et la peur au ventre : comment me sortir de cette impasse ? Alors j’ai demandé autour de moi s’il y avait des petits boulots de dispo. Partante pour cumuler deux emplois si nécessaire. Puis tout est allé très vite : le Contact Tracing recrute. Je postule. Je suis prise. Soulagement.
Depuis début août j’appelle des gens touchés par la COVID. Nous les accompagnons et tentons de remonter les chaînes de contamination pour endiguer l’épidémie. C’est prenant, parfois éprouvant, mais j’en tire une vraie satisfaction : le sentiment d’agir, de faire quelque chose de concret.
J’essaye au mieux d’aider les gens avec qui je suis au téléphone. Je tente aussi de comprendre « de l’intérieur » comment évolue une épidémie, d’en mesurer les enjeux et les impacts.
Pour quelques mois je me sens un peu plus sécurisée. J’ai un salaire qui tombe à date fixe et j’ai le sentiment d’un peu moins subir la crise sanitaire, du moins d’avoir une petite possibilité d’agir pour que les choses évoluent dans le bon sens.
C’est un CDD court. Très vite je serai confrontée aux mêmes problématiques, mais je savoure cette petite trêve, et qui sait de quoi l’avenir sera fait !
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