Y’A PLUS D’ESPOIR !?
Publié le 06/03/2024 | Billet d'humeur

Je suis dans une réalité source d’une grande colère.
En cause ? Une fois encore l’école, et plus précisément le lycée.
L’école qui implose je l’entends. Mais l’école qui pressurise et éteint, je ne l’accepte pas.
L’an passé, à son arrivé en troisième, ma fille (et tous les jeunes de son âge) s’est retrouvée happée dans le vortex du parcours d’orientation.
Choix blanc décembre, choix provisoire en février, choix définitif en mai.
Qu’est-ce que tu veux faire ? Qu’est-ce que tu peux faire ?
Ateliers d’orientation : non tu n’es pas faite pour être philosophe, je te vois plutôt agent immobilier (véridique).
C’est tellement dingue que des professeurs « voient » (parce qu’on leur demande de le faire) pour ces jeunes de 14 ans ce que devra être leur vie !
Après quelques batailles et beaucoup de révisions, elle a décroché sa place dans son lycée de secteur, au centreville.
Respiration. C’était son but. Côtoyer d’autres jeunes qui l’acceptent dans toutes ses singularités. Et de ce côté le pari est réussi.
La pression de l’orientation est toujours aussi forte et je reconnais que ça me questionne. Choix provisoire en janvier, choix définitif en avril. Chaque année est évaluée sous le prisme de l’orientation. La moyenne générale fait loi.
Mais à présent c’est un professeur qui s’acharne, avec violence, en en dehors de tout cadre réglementaire : « ferme ta bouche », « il n’y a plus d’espoir » et autres phrases assassines. Il crie, il grimace, il menace. Il envoie au coin, face contre le mur. Et ça c’est absolument inadmissible, d’une autre époque. Celle des bonnets d’âne et des coups sur les doigts. Celle de l’autorité toute puissante et incontestable.
Il y a deux mois je lui ai dit que je n’acceptais pas son comportement. Il m’a regardé avec de la haine, a cherché à m’intimider. Je lui ai dit qu’il ne me faisait pas peur. Après cela il s’est calmé, pendant un mois, puis tout est reparti de plus belle. C’est décidé. Je vais le signaler.
Le harcèlement entre élève commence seulement à être combattu. Celui d’un professeur envers un élève mérite lui aussi d’être mis en lumière et endigué.
Et j’en profite pour remercier les nombreux enseignants et professeurs qui se montrent au quotidien respectueux de leurs élèves et bienveillants dans leurs enseignements, et qui chaque jour tiennent le cap, envers et contre tout.
Mais encore
ÊTRE(S) ENSEMBLE

L’été pointe le bout de son nez et pour la première fois j’ai programmé à l’avance cinq jours pour changer…
Coquillages et crustacés

« Ce n’est que le début » Apparemment « ce n’est que le début » et pourtant je me sens déjà démunie. L’adolescence me dit-on,…
Le billet de Valérie Dietrich : « Ce n’est que le début »
VOUS AVEZ DIT DÉSOBÉISSANCE ?

LE MONDE DE DEMAIN Dans son édito Lucie évoque la part de déraison nécessaire au maintien d’un journal papier dans…
LE BILLET DE VALÉRIE DIETRICH

Quand la folie du politiquement correct aura transformé notre monde en champ aseptisé et les enfants en produits pasteurisés, le…
Des comptines belles et rebelles

Avant les attentats de Charlie Hebdo, il y a déjà sept ans, je n’avais jamais remis en question la liberté…
Le billet de Valérie Dietrich : AVANT….

Il y a des jours où je me sens démunie, perdue, abattue. Des jours où je me demande pourquoi cette…
ELLE ET MOI
Le billet de la fille de Valérie Dietrich

Nous sommes fin décembre et à la différence des autres années je n’éprouve ni réelle excitation ni soulagement à…
Un trop plein de réalités ?

– Dépêche-toi de finir ton petit déjeuner, ton goûter, ton dîner. – Dépêche-toi de faire tes devoirs, de ranger ta…
Le billet de Valérie Dietrich : HOMMAGE À LA LENTEUR

Ma fille avait deux ans lorsqu’elle m’a dit qu’elle ne souhaitait plus porter de jupe, ni de robe. Aujourd’hui elle…
Le billet de Valérie Dietrich

PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS Pour certains, la forêt est un lieu sécurisant, loin de la ville et de ses tumultes….
Le billet de Valérie Dietrich : PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS

Jouer est une véritable passion pour moi. Non pas jouer à un jeu de société, de cartes, de plateau ou…
DIS, ON JOUE ?

Les vacances s’accompagnent de l’entrée dans un espace-temps bien particulier, propice au « rien faire ». Le professeur s’intéresse –…
L’urgence de ne rien faire

Au moment où j’écris ces quelques lignes il fait gris, froid. Comme chaque année à cette époque, je rêve le…
À CORPS PERDU ?

Depuis pas mal de temps, le Professeur Ouille se demande ce qui pousse notre société à survaloriser un passé abusivement…