Ô BENTO
Quelle différence entre une lunch box et son homologue japonais ? Le souci du détail, assurément !
Du sec au savoureux
Au 5e siècle, les Japonais voyagent équipés d’un contenant à repas garni de millet ou de pommes de terre, mais surtout du riz blanc. Cuit et séché, on l’appelle alors « hoshi » ou «kareii». Il se conserve dans de petites boîtes attachées à la ceinture ou dans des baluchons de tissu, les « furoshiki ». On le transporte aussi sec. Il nourrit les chasseurs et pêcheurs mais aussi les poètes, ninjas et samouraïs. Dans les auberges, le long de la route, ils complètent leurs repas avec les « okazu », accompagnements à base de viande, poisson, tofu et légumes assaisonnés. Au 7e siècle, un code juridique précise même les durées de conservation légales des aliments : 2 à 9 ans pour les céréales et jusqu’à 20 ans pour l’« hoshi » !!!
Une boîte raffinée
Un contenant idéal, le « bento », en bambou léger ou raffiné en bois laqué et dont les compartiments permettent de composer des repas plus équilibrés apparaît. Son usage se répand au 16e siècle. Accessible à toutes les bourses, il devient l’accessoire indispensable des sorties au spectacle, aux cérémonies, en bâteau ou pour admirer les cerisiers en fleur. Le bento évolue avec la société, se glissant dans les sacs d’écoliers, accompagnant les travailleurs au champ, à l’usine ou au bureau. Début 1900 et jusqu’aux années 1920, le bento en aluminium connaît la gloire éphémère de ce qui a l’air précieux mais ne l’est pas. Devenu un marqueur social trop important par son contenu (les plus pauvres se nourrissant essentiellement de riz), le bento finit par être interdit dans les écoles au profit des cantines scolaires. Ouvertes au lendemain de la Seconde guerre mondiale, elles garantissent l’égalité alimentaire.
Preuve d’amour
La création des contenants en plastique (Tupperware dans les années 1940 aux USA) et, plus tard, des fours à micro-ondes, donne un nouvel élan au bento, très à la mode dans les années 1980. Il accueille souvent les restes du repas de la veille. On le compose idéalement comme suit : 40 % de féculents, 30 % de protéines, 20 % de légumes frais et 10 % de légumes macérés « tsukemono » ou de fruits. Artistiquement disposé, son contenu harmonieux équilibre couleurs, formes et saveurs, mariant cru et cuit, froid et chaud. Les amantes, les épouses et les mères remplissent les bentos avec amour, rivalisant d’ingéniosité et de talent, pour faire plaisir à celui ou celle qui l’ouvrira, comme on déballe un délicieux cadeau.
Le riz déshydraté
À vos tabliers !
Cuire le riz puis le laver pour en retirer la substance collante.
L’étaler sur une plaque de cuisson et le sécher une heure et demie entre 100 et 110 degrés.
Le sortir et le laisser refroidir. Il se conserve durablement à l’abri de l’air et de la lumière.
Pour le consommer, le riz se réhydrate facilement avec de l’eau chaude ; il suffit d’être patient (compter environ une demie heure).
C’est prêt !
Mais encore
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