ELLE ET MOI
Publié le 10/01/2023 | Billet d'humeur
Il y a des jours où je me sens démunie, perdue, abattue.
Des jours où je me demande pourquoi cette relation mère-fille, notre relation mère-fille, est aussi tumultueuse.
Pourquoi je suis le réceptacle de tant de colères.
Pourquoi je n’arrive pas à faire entendre mes besoins de façon simple et ferme, sans passer par des mouvements d’humeur, des élans de contrariétés.
Pourquoi ces velléités de me réaccorder une place dans ma propre vie s’apparentent à des tsunamis. Pourquoi je culpabilise encore et toujours à l’idée de m’offrir seule des échappées belles. À partir à l’aventure sans le partager avec elle.
Il me semble pourtant accompagner, non sans remises en question, un mouvement. Celui de la prise d’autonomie progressive de ma fille.
Son besoin d’avancer aux côtés de ses amis. De faire des choix qui souvent m’enthousiasment et quelques fois me contrarient. Celui d’affirmer une vision du monde qui parfois se heurte à la mienne. À sa demande je combats tant bien que mal les angoisses qui surgissent de temps en temps lorsqu’elle décide et agit loin de mes ailes.
Mais peut-être que je me trompe sur toute la ligne. Peut-être que « tout simplement » nous souhaitons la même chose mais que nous interprétons mal ce que l’autre exprime. Peut-être que nous attendons trop l’une de l’autre, au détriment de l’une et de l’autre.
Ma fille vient de lire ce texte et me dit : tu devrais aussi écrire les choses positives.
Comme par exemple nos parties de rigolades face à des situations cocasses observées dans la rue. Les séries que nous commentons en riant, réfugiées sous un plaid. Ses imitations qui déclenchent immanquablement des fous rire. La fierté mutuelle de voir l’autre réussir, gagner des batailles, surmonter des peurs.
Et tout cet amour, cette tendresse qui se voile parfois mais ne cesse jamais de briller.
Elle a tellement raison de le souligner.
Mais encore
Sites Internet, médecins, télévisions, affichages urbains, supérieurs hiérarchiques… Ce coup-ci, le Professeur avoue qu’il n’en peut plus de voir et…
Infantilités croisées
Les vacances s’accompagnent de l’entrée dans un espace-temps bien particulier, propice au « rien faire ». Le professeur s’intéresse –…
L’urgence de ne rien faire
L’édito de Valérie Dietrich Paru dans Bibouille #68 Depuis ma sortie de cette période de l’enfance où je me…
Questions de fille(s)
Épilogue ?
Ma fille avait deux ans lorsqu’elle m’a dit qu’elle ne souhaitait plus porter de jupe, ni de robe. Aujourd’hui elle…
Le billet de Valérie Dietrich
J’ai si mal. Un jour sombre tu m’as écrit : « aujourd’hui je me suis lavé avec mes larmes ». Depuis une…
Maxime
Le billet de la fille de Valérie Dietrich
Je suis dans une réalité source d’une grande colère. En cause ? Une fois encore l’école, et plus précisément le…
Y’A PLUS D’ESPOIR !?
Salut, Je suis la fille de Valérie qui écrit habituellement ce billet d’humeur. D’ailleurs quand ma mère me lit les…
Le billet de la fille de Valérie Dietrich
En matière d’éducation, il est toujours dangereux d’écouter la parole d’un professeur, aussi Ouille fut-il. Car élever des enfants revient…
Tous ces « faut-il ? »
Pour moi, Noël ça représente plein de choses… C’est là que vous allez me dire : les cadeaux, le sapin…
Le billet de de le fifille de Valérie Dietrich : NOËL À MA FAÇON
Avant les attentats de Charlie Hebdo, il y a déjà sept ans, je n’avais jamais remis en question la liberté…
Le billet de Valérie Dietrich : AVANT….
Après avoir essayé de vous convaincre de mettre vos enfants au repos, le professeur s’intéresse de plus près au mot…
Une partition mouvementée
Quand la folie du politiquement correct aura transformé notre monde en champ aseptisé et les enfants en produits pasteurisés, le…
Des comptines belles et rebelles
LE MONDE DE DEMAIN Dans son édito Lucie évoque la part de déraison nécessaire au maintien d’un journal papier dans…
LE BILLET DE VALÉRIE DIETRICH
Nous sommes fin décembre et à la différence des autres années je n’éprouve ni réelle excitation ni soulagement à…
Un trop plein de réalités ?
Je sais rarement à l’avance ce que je vais raconter. De quoi va parler mon prochain billet. Ce n’est qu’au…
Tant va la cruche à l’eau…
« Ce n’est que le début » Apparemment « ce n’est que le début » et pourtant je me sens déjà démunie. L’adolescence me dit-on,…